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(verso page 8)

Ouverture de la Loge du Compagnon .·. .·.

D.·. Frère 1er Survts.·., à quelle heure se fait l'ouverture de la loge du Compagnon ?

R.·. Très Vénérable à midi plein.

D.·. Frère 2ème Survvts.·., de quel coté du temple était placée la colonne B.·. ?

R.·. Très Vénérable à droite à l'entrée du Temple.

D.·. Que veux dire ce B.·. ?

R.·. Booz qui est la colonne du Compagnon.

D.·. Frère 1er, que signifie Booz?

R.·. Très Vénérable, ma force est en Dieu

D.·. Quel doit être le soin du bon Maçon ?

R.·. De voir si la loge est couverte et si nous sommes en sûreté.

D.·. Vénérable 1er Survts.·., faites voir si nous sommes en sûreté et à l'abri des profanes.

Le 1er le dit au 2eme et le 2eme va voir et dit :

R.·. Frère 1er nous sommes en sûreté et la Loge est couverte.

Le 1er le dit au Maître et le Maître demande :

D.·. Frère 1er Survts\, quelle heure est il ?

R.·. Vénérable Maître midi plein.

Alors le Maître dit :

Puisqu'il est midi plein et que c'est à cette heure que se fait l'ouverture de la loge de compagnon faites moi passer parole, passe, signe et attouchement et leur signification par votre colonne et dites au frère 2éme Survts.·., qu'il en fasse de même par sa colonne.

Le 1er le dit au 2eme et ils le font passer ensemble ; le mot est Booz ; sa signification : ma force est en Dieu, la passe est Kibollete qui signifie : « épi de blé », le signe se fait en faisant l'équerre de la main droite sur le coeur les quatre doigts serrés, le pouce large ouvert, sa signification qu'il consent d'avoir le coeur arraché plutôt que de révéler son secret, l'attouchement se fait en pressant la jointure du médius et la presser

 

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deux fois trois coups comme le frappé du compagnon.

Lorsque le tout est parvenu juste au très Vénérable il dit :

Vénérable 1er Survts.·. avertissez le vénérable frère 2éme Survts.·., que les mots, passe, signes et attouchements m'étant parvenus justes, il nous reste à louer le seigneur de ce qu'il ne se trouve aucun profane, ni mauvais maçon parmi nous et que la loge du compagnon est ouverte par ses paroles et signes à l'ordinaire.

Le 1er le dit au 2eme, et le 2eme à tous les frères. Notez que lorsque le Maître et les Survts.·. disent ces paroles eux et tous les frères font le signe et puis on tend la main en avant puis on frappe deux fois trois dans les mains et on dit six fois Vivat. Le maître frappe de son maillet sur l'autel, les Survts le répètent sur le maillet et la Loge est ouverte.

Lorsque le Terrible a entendu frapper les derniers coups de maillet, il mène le Récipiendaire à la porte du Temple où il frappe deux fois trois qui est la marque du Compagnon et le deuxième Survts.·. ayant entendu frapper frappe sur le maillet du premier, le 1er sur le sien. Alors le 2eme dit :

Vénérable 1er Survts.·. on frappe à la porte du temple en Compagnon.

Le 1er le dit au Maître et le Maître dit :

Vénérable frère 1er, envoyez le Vénérable frère 2eme Survts.·. voir qui frappe à la porte du Temple et si c'est le récipiendaire qu'on lui demande son nom, son âge, son travail, s'il a été payé, où il l'a été, s'il est content et si ses maîtres sont contents de lui.

Le 1er répète ceci au 2eme Survts et le 2eme Survts va à la porte où il frappe en Compagnon. Le Terrible répond, il répète et ouvre en disant :

Que demandez-vous ?

Le Terrible répond :

C'est un Apprenti qui désire instamment de parvenir au grade de Compagnon.

Le 2eme Survts lui dit :

Donnez-moi son nom, son âge, son travail, où il a travaillé, s'il a été payé, s'il est content et si ses maîtres sont contents de lui.

Le Terrible répond :

Il se nomme Tubalkin, il a trois ans passés, il a travaillé du lundi au samedi soir à la Colonne I.·., il a reçu son salaire à la dite Colonne, il est content et il présume que ses maîtres sont contents de lui.

Le 2eme ferme brusquement la porte et revient frapper sur le maillet du 1er. Le 1er sur le sien. Le Maître sur l'autel et il fait le rapport du Terrible au 1er Survts et le 1er Survts le rend au Maître et le Maître dit :

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Vénérable 1er Survts dites au Vénérable frère 2eme Survts qu'il introduise cet Apprenti selon les règles usitées.

Le 1er le dit au 2eme, le 2eme va a la porte du Temple où il frappe en Compagnon. Le Terrible répond, il répète et ouvre en disant où est ce téméraire Apprenti qui ose demander le grade de Compagnon. Le Terrible le lui livre en disant :

Le voila, faites-en ce que vous en voudrez.

Le second le saisit brusquement en disant :

Il est en bonnes mains et nous allonds voir.

Lors il lui dit :

Prenez ce fer mon frère

Et il lui fait poser la pointe de son épée sur le coeur puisil le mène à l'Occident entre lui et le 1er Survts. Alors, il frappe sur le maillet du premier, le premier sur le sien ; le maître sur l'autel. Alors, le 2eme Survts dit :

Vénérable frère 1er Survts cet Apprenti est introduit.

Le 1er Survts le dit au Maître. Le Maître dit :

Comment mes frères vous osez introduire un Apprenti dans notre Temple, qui de vous me répondra de son zèle ? A peine le connaissons-nous, il y va de votre tête et de la sienne s'il n'a point assez de zèle pour surmonter les obstacles qui vont lui être présentés.

Alors le parrain dit :

Très Vénérable, nous sommes à trois ici qui pouvons répondre de ses bonnes moeurs et de sa conduite et tous les frères peuvent répondre de son zèle par celui qu'il a témoigné dans sa réception d'apprenti.

Alors le Maître dit :

Puisqu'il en est ainsi, Vénérable frère 1er Survts, faites commencer le 1er voyage du frère.

Alors le 1er Survts lui fait mettre la pointe de l'épée sur le coeur et lui fait faire trois tours de Loge en commençant par le Midi. Les trois tours finis, il frappe sur le maillet du 2eme et le 2eme sur le sien. Le Maître sur l'autel. Puis il dit :

Très Vénérable Maître, le frère a fait les premiers voyages.

Alors le Maître lui dit :

Mon frère, ce que vous avez passé jusqu'ici sont des petites épreuves en comparaison de ce qu'il vous reste à passer. Il est encore temps de vous dédire ; voyez si vous persistez

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dans la résolution d'être admis au grade de Compagnon.

Le Récipiendaire ayant répondu que oui, le Maître dit :

1er Survts, faites finir les voyages de ce frère. Que l'Occident, le Midi, l'Orient et le Nord soient témoins qu'il n'y a point de notre faute s'il tombe en quelque danger et qu'il a eu le temps de la reflection (sic).

Alors le 1er lui fait faire encore trois tours de la même façon que les trois précédents. Ces trois tours finis, arrivé à l'Occident, le 1er frappe sur le maillet du second, le second sur le sien, le Maître sur l'autel. Alors, le premier Survts dit :

Très Vénérable, les voyages de ce frère sont finis.

Le Maître dit alors au Récipiendaire :

Mon frère voici le moment critique et peut être le seul où nous puissions avoir de la clémence. Persistez-vous toujours à dire que c'est le zèle qui vous induit à demander le grade de Compagnon ?

Le Récipiendaire répond :

Oui, Très Vénérable.

Alors le Grand Maître dit :

Frère 1er Survts, faites-le parvenir au pied du trône de la Vérité et de la Justice en lui faisant monter les sept degrés du Temple puis passer au Nord par le pas d'Apprenti ; puis au midi, au Nord et à l'Orient par le pas de Compagnon.

Alors le 1er Survts remet son épée dans le fourreau et lui montre comment il faut qu'il fasse pour monter les sept degrés et pour faire sa marche d'Apprenti et de Compagnon. Etant arrivé à l'orient, il se met à genoux sur le compas comme l'Apprenti, met la main sur la Bible et prête l'obligation :

Moi, un tel, je promets et je promets ma parole d'honneur et de frère de ne jamais révéler les secrets des Compagnons aux Apprentis, encore moinbs aux profanes ni de les tracer ni écrire sur papier, marbre, pierre, airain, ardoise ni autre chose mobile. Au (sic) cas d'infraction, je consents à être déshonnoré et de passer pour infâme. Que mon corps soit percé de toutes les épées de mes frères, mon coeur arraché et mon corps demeure sans sépulture. Ainsi soit-il.

Alors, le Grand Maître dit :

Pouvez-vous dire, mon frère, que ce soir, sincèrement, que vous nous avez prété cette obligation, prenez garde, nous lisons ici au fond des coeurs, si nvous nous en imposez vous êtes perdu vous et les trois frères qui sont ici votre caution.

Alors les trois frères se retirent en arrière. Le Récipiendaire ayant répondu que c'est sincérité et zèle

 

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le Maître dit :

Puisque c'est avec sincérité que vous dites que c'est le zèle qui vous fait demander le grade de Compagnon, il faut que vous nous ratifiez de votre sang en signant l'engagement et l'obligation que vous nous avez prêtés. Frère Terrible, apportez un verre.

Il met la pointe du compas à chaire nue sur le coeur du candidat. Le Terrible apporte un verre teint de sang en dedans. Le Maître dit :

Ce verre n'est point propre, il y a encore du sang du dernier frère que nous avons reçu mais n'importe, il servira.

Alors, il prend le marteau faisant semblant de vouloir frapper sur la tête du compas dont la pointe est sur le coeur du Récipiendaire. Il dit trois fois :

Consentez-vous mon frère que l'on vous en tire du coeur car il nous faut du plus pur ?

Le Récipiendaire ayant répondu que oui, il fait semblant de lui poser directement la pointe du compas sur le coeur et dit :

Vous y consentez ?

Il doit répondre oui, alors le Maître frappe doucement trois petits coups en disant Force, Sagesse et Beauté. Le verre se trouve sous la pointe du compas quoiqu'il ne doive point sortir du sang puisque ce n'est que pour intimider le Récipiendaire. Cette cérémonie finie, le Maître le fait lever et lui mets le tablier en lui disant :

Je vous décore mon frère de ce tablier que les plus grands potentats se sont faits un honneur de venir s'en décorer parmi nous, quittant toutes les splendeurs du trône pour venir prendre le titre de frère et je vous constitue Compagnon Maçon.

Il frappe deux fois trois coups sur son épée. S'il est Rose Croix, la pose au dessus de la tête, mais s'il n'est point Rose Croix, il frappe sur ses épaules, trois à chaque épaule puis il l'embrase. S'il est Rose Croix, il lui fait baiser son gant puis il lui dit de s'aller faire reconnaître à tous les frères. Ce qu'il fait comme ci-devant.

Les deux Loges se ferment avec les mêmes cérémonies qu'elles s'ouvrent, à la réserve que pour la fermer, le premier Survts répond quand le Maître demande l'heure qu'il est pour la fermer, il répond qu'il est minuit plein.

 

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Catéchisme de l'Apprenti-Maçon par demandes et réponses .·.

 

D.·. Êtes-vous maçon ?

R.·. Mes frères et compagnons me connaissent pour tel .

D.·. Pourquoi vous êtes-vous fait maçon ?

R.·. Parce qu'on disait que j'étais dans les ténèbres et que j'ai voulu voir clair.

D.·. A qui vous êtes-vous adressé pour être fait maçon ?

R.·. A un ami en qui j'ai reconnu de la vertu, de la probité de la religion et que je soupçonnait qu'il le fut.

D.·. Comment avez vous été introduit en loge d'apprenti ?

R.·. Ni nu, ni vêtu , ni chaussé ni déchaussé, dépourvu de tout métaux, les yeux bandés.

D.·. Comment avez vous eu la porte ouverte ?

R.·. Mon conducteur à frappé trois coups.

D.·. Que signifie ces trois coups ?

R.·. Trois parcelles de l'écriture Sainte : frappez on vous ouvrira, demandez on vous donnera, cherchez vous trouverez.

D.·. Lors de votre première entrée en loge d'apprenti qu'avez vous aperçu?

R.·. Rien que l'esprit humain puisse comprendre, j'avais les yeux bandés.

D.·. Lorsque vous avez pu voir , qu'avez vous vu ?

R.·. Réflexion faite, j'ai vu toute cette honorable compagnie l'épée à la main, la pointe tendue sur mon coeur.

D.·. Pourquoi cela ?

R.·. Pour m'apprendre que si j'étais maçon discret ces épées étaient pour ma défense, mais que si j'étais maçon indiscret, elles seraient toujours prêtes à me percer le coeur.

D.·. Comment étiez vous lors de votre première obligation?

R.·. J'étais les yeux bandés, le genoux nu sur le compas, formant l'équerre de la jambe gauche, la main sur la bible.

D.·. Que faisiez vous en cette posture ?

R.·. Je contractais une obligation de garder les secrets des maçons et de la maçonnerie.

 

(verso page 11)

D.·. Combien un apprenti a-t-il de signes ?

R.·. Il en a trois.

D.·. Quels sont ils?

R.·. Le Guttural, le pédestre et le manuel,

D.·. A quoi est allégorique le guttural ?

R.·. Au serment que j'ai prêté puis que j'ai consenti d'avoir gorge coupée si j'étais maçon indiscret.

D.·. A quoi est allégorique le pédestre ?

R.·. Qu'un maçon doit toujours marcher dans le sentier de la vertu.

D.·. Et le manuel ?

R.·. C'est un attouchement qui nnous sert à nous reconnaître.

D.·. Comment le donnez-vous ?

R.·. En pressant la jointure de l'index avec le pouce trois petits coups

D.·. Qu'est-ce que cela demande ?

R.·.Une parole.

D.·. Donnez-la moi.

R.·.Donnez-moi la première lettre, je vous donnerais la suivante

D.·. J

R.·. A

D.·. K

R.·. I

D.·. N

R.·. JA

D.·. KIN. Ensemble Jakin

D.·. Que veut dire ce mot ?

R.·. Ma force est en lui et c'est le nom de la première colonne qui était à gauche à l'entrée du Temple où les Apprentis venaient déposer leurs outils et recevoir le salaire de leurs travaux.

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D.·. Quelles lettres se trouvaient sur cette colonne ?

R.·. Les lettres I.·. et F.·.

D.·. Que veulent dire ces deux lettres ?

R.·. Jakin et Force

D.·. Donnez-moi la passe !

R.·. Tubalkin

D.·. Qu'était Tubalkin ?

R.·.C'est le nom du fils de Lameke, le premier qui inventa l'usage des métaux

D.·. Quel âge avez-vous ?

R.·. Trois ans passés.

D.·. Pourquoi répondez-vous ainsi étant plus agé ?

R.·. Parce qu'il fallait avoir postulé trois ans autre fois pour être reçu maçon.

D.·. Comment l'apprenti fait-il sa marche ?

R.·. Par trois équerres

D.·. Que dénotent ces trois équerres ?

R.·. Elles dénotent son âge et que tout maçon doit marcher dans le sentier de l'équité et de la vertu afin qu'il ne fasse jamais rien dont il puisse se repentir.

D.·. Comment un apprenti entre-t-il en Loge de ce grade ?

R.·. Frappe trois coups à la porte du temple, lors que l'on la' lui ouvre , Il se met au signe de ce grade , les pieds en équerre , il fait trois grand pas toujours en équerre droit à l'occident et va se mettre entre le 1er et le 2ème surv.·.

D.·. Comment se fait le signe ?

R.·. En portant la main droite à la gorge en équerre les 4 doigts serrés le pouce tendu et la tirant jusque à l'épaule droite, puis la laisser tomber perpendiculairement sur la cuisse ce qui donne encore une autre équerre.

D.·. Où allez vous ?

R.·. De l'occident à l'Orient par la voie du Nord.

D.·. Quoi faire par cette voie sombre ?

R.·. Comme le moins éclairé, je cherche des lumières.

Fin.·.

 

(verso page 12)

Catéchisme du Compagnon .·. .·.

par demande et réponse

 

D.·. Êtes-vous compagnon ?

R.·. Oui, je le suis.

D.·. Comment avez-vous parvenu dans ce grade ?

R.·. Par l'équerre et le compas.

D.·. Pourquoi vous êtes-vous fait Compagnon ?

R.·. Pour connaître la lettre G.·..

D.·. Que signifie cette lettre ?

R.·. Géométrie ou cinquième des sciences.

D.·. Comment avez-vous passé au Compagnonage ?

R.·. Après six voyages finis on m'a fait faire la marche D'apprenti par la voie du Nord et celle de compagnon par la voie du Midi, au Nord et à l'Orient où j'ai prêté mon obligation.

D.·. Où avez-vous été constitué apprenti et compagnon ?

R.·. A l'Orient.

D.·. Par combien de coups ?

R.·. Apprenti une fois trois coups et Compagnon deux fois trois coups.

D.·. Que signifient ces deux fois trois coups ?

R.·. Trois paroles de l'écriture sainte et les trois portes du Temple.

D.·. Comment le Compagnon fait-il sa marche ?

R.·. Par trois équerres et la double équerre.

D.·. Pourquoi cela ?

R.·. Par trois équerre pour me faire resouvenir de ne jamais me faire écarter du chemin de l'équité et la double équerre me démontre le double lien qui me lie à la fraternité par le deuxième grade que j'ai passé.

D.·. Pourquoi dites-vous que lors de votre première entrée en Loge d'Apprenti vous n'étiez ni nu ni vêtu, ni chaussé ni déchaussé, dépourvu de tous métaux et cependant d'une façon décente et les yeux bandés ?

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R.·. Ni nu ni vêtu parce que la beauté n'a point besoin d'ornements pour paraître avec éclat. Ni chaussé ni déchaussé pour me faire voir qu'en quelque état que je sois, je dois voler au secours de mes Frères. Dépourvu de tous métaux parce que les métaux sont le symbole du vice. Cepandant d'une façon décente parce quee la plus grande pudeur n'aurait pu s'offenser ni blesser ses yeux voyant la façon dans laquelle l'on m'avait arrangé. Les yeux bandés pour me faire voir l'aveuglement où j'étais sur le compte des Maçons et de la Maçonnerie.

D.·. N'y a t-il point d'autres signification dans les métaux ?

R.·. Si. Lorsqu'on bâtit le Temple de Salomon, les cèdres du Liban furent envoyés sur le fleuve du Jourdain par Hiram roi de Tyr, tous taillés et prêts à mettre à l'¦uvre de sorte que l'on entendit aucun coup d'outils lorsqu'on les employa.

D.·. Combien le Compagnon a-t-il de signes et quels sont-ils ?

R.·. Quatre : le gutural, le pectoral, le manuel et le pédestre

D.·. A quoi bon le pectoral ?

R.·. Ce qui le distingue de l'Apprenti et le fait resouvenir que dans l'obligation du Compagnon, qu'il a prêté, il a consenti qu'on lui arrache le c¦ur s'il révélait jamais les mystères du Compagnonage.

D.·. Le Compagnon n'a-t-il pas aussi pour le distinguer de l'Apprenti un attouchement différent et quel est-il ?

R.·. Si. Il presse avec son pousse le médius de celui qu'il attaque, le pressant deux fois trois comme il frappe.

D.·. Qu'est-ce que cela demande ?

R.·. Une parole.

D.·. Donnez-la moi !

R.·. Donnez-moi la première lettre, je vous donerais la suivante.

D.·. B.·.

R.·.O

D.·.O

R.·.Z

D.·.BO

R.·.OZ Ensembe : BOOZ

(verso page 13)

 

 

 

D.·. Que signifie ce mot ?

R.·. Ma force est en Luy Dieu

D.·. Donnez-moi la passe !

R.·. Skibollete

D.·. Que signifie ce mot ?

R.·. Épi de blé.

D.·. Pourquoi cette passe fut-elle donnée ?

R.·. C'est que du temps des guerres dans la Palestine, les Chevaliers Maçons se réunirent aux chevaliers de Saint Jean de Jérusalem contre les Israélites, peuple infidèle et barbare, qui tâchaient les nuits sous apparence d'amitié, de surprendre nos postes pour les égorger. De façon que pour éviter la surprise, on donna cette passe aux chevaliers de Saint Jean à cause que ce fut la seule dont la prononciation était la plus difficile aux ennemis car ne pouvant prononcer Skibollete, ils disaient Schiboullete. A ce mot, on les reconnaissait et sitôt qu'ils étaient proches, on leur passait l'épée à travers du corps et on les précipitait dans le fleuve.

D.·. Quelle différence faites-vous entre Skibollete et Schiboullete

R.·. Très grande puisque l'une veut dire épi de blé et l'autre, il n'y a pas de blé.

D.·. Combien avez-vous de meubles en Loge et quels sont-ils ?

R.·. Il y en a trois, la Bible, le compas et le maillet.

D.·. De quel usage sont-ils ?

R.·. La Bible pour prêter l'obligation. Le compas pour mettre sur le c¦ur lors de l'obligation et pour faire un cercle dont tout bon Maçon ne doit jamais s'écarter. Le maillet pour appeler les Frères à l'ordre et les faire rentrer dans leur devoir.

D.·. Quelle est la forme de votre Loge ?

R.·. Un carré long.

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D.·. Sa longueur ?

R.·. De l'Orient à l'Occident.

D.·. Sa largeur ?

R.·. Du Midi au Nord.

D.·. Pourquoi me répondez-vous ainsi ?

R.·. Pour donner à entendre que tous les bons Maçons sont dispersés par toutes les parties de la terre et cepandant qu'ils ne forment tous ensemble qu'une même Loge.

D.·. A qui est dédiée votre Loge et pourquoi dites-vous la Loge Saint Jean ?

R.·. Elle est dédiée à Saint Jean et nous disons Loge Saint Jean parce que ce saint fut le premier qui prêcha la vertu et la charité et qu'il nous a montré la vraie lumière.

D.·. Avez-vous des bijoux dans votre Loge et combien ?

R.·. Oui, nous en avons six, dont trois mobiles et trois immobiles.

D.·. Quels sont les trois immobiles ?

R.·. Le compas sur son équerre que le Maître porte au col comme chef de l'équité. Le niveau que porte le 1er Surveillant pour mettre à l'uni ce qui est désuni et qui nous démontre que nous sommes tous égaux et frères. La perpendiculaire que porte le 2eme Surveillant et qui dénote l'aplomb et la solidité de nos ouvrages et nous fait connaître que tout nous vient d'en haut et que sans ce secours on ne peut édifier solidement.

D.·. Combien de lumières avez-vous dans votre Loge ?

R.·. Trois grandes et plusieurs petites.

D.·. Quelles allégories donnez-vous à ces trois grandes lumières ?

R.·. Le Soleil, la Lune et le Grand Maître de la Loge. Le soleil pour éclairer le jour, la Lune la nuit et le grand Maître pour nous instruire de ses sages conseils. Allégorie aussi aux trois piliers de la Loge.

(Verso page 14)

 

D.·. Avez-vous des ornements en Loge et combien ?

R.·. Nous en avons trois.

D.·. Quels sont-ils et leur usage ?

R.·. Le pavé à la mosaïque pour orner l'entrée de la Loge ; l'étoile flamboyante pour éclairer le centre ; la houppe dentelée pour en orner la circonférence.

D.·. Que signifient les sept degrés que l'on vous a fait monter lors de votre réception ?

R.·. Les sept péchés capitaux qu'il faut fouler aux pieds et les septs vertus qu'il faut pratiquer.

D.·. Comment entre-t-on dans l'intérieur de votre Loge ?

R.·. Par un escalier en vis qui se monte par trois, 5 et 7, allégorie aux trois âges des trois premiers grades.

D.·. Combien avez-vous de colonnes dans votre Loge ?

R.·. Nous en avons cinq avec les deux de l'entrée du Temple.

D.·. Combien en avez-vous qui fassent la base de votre Ordre ?

R.·. Nous en avons trois.

D.·. Comment lezs nommez-vous ?

R.·. Force, Beauté et Sagesse. La Force pour l'exécution, la Beauté pour l'ornement et la Sagesse pour l'entreprise et diriger les travaux.

D.·. Comment nommez-vous les deux autres colonnes et leur utilité ?

R.·. La colonne J pour les Apprentis qui moyennant une parole, un signe et un attouchement venaient déposer leurs outils et recevoir le salaire de leurs travaux. La colonne B.·. était pour les Compagnons qui aussi, moyennant une parole, signe et attouchement venaient à cette colonne déposer leurs outils et recevoir leur salaire.

D.·. Quelles lettres se trouvaient sur ces colonnes ?

R.·. Sur celle des Apprentis, les lettres J.·. , F.·.. Sur elle des Compagnons B.·., B.·..

D.·. Que signifient ces quatre lettres ?

R.·. Les deux premières Jakin et Force, les deux autres Booz et Beauté.

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D.·. De quelle hauteur étaient ces deux colonnes ?

R.·. De dix-huit coudées.

D.·. Combien de tour ?

R.·. Douze coudées.

D.·. Combien d'épaisseur ?

R.·. Quatre doigts ou quatre pouces.

D.·. Comment se peut-il que sur dix-huit coudées de hauteur, douze de tour, elles n'eussent que quatre pouces d'épaisseur ?

R.·. Très Vénérable, elles étaient creuses.

D.·. Pourquoi ce vide ?

R.·. Pour renfermer les outils des Apprentis et des Compagnons.

D.·. Sur quoi étaient posées ces deux colonnes ?

R.·. Sur des piédestaux de pierres précieuses.

D.·. Pourquoi dites-vous des piédestaux de pierres précieuses ?

R.·. A cause de l'énorme grandeur des pierres qui étaient très rares dans ce pays là car il n'y en avait point.

D.·. De quelle hauteur étaient les piédestaux ?

R.·. De huit coudées.

D.·. N'y avait-il rien pour décorer ces colonnes ?

R.·. Elles étaient décorées de chapitaux ornés de cent pommes de grenades et de lys sans nombre.

D.·. De quelle hauteur était ces chapitaux ?

R.·. De cinq coudées.

D.·. Avez-vous vu votre Grand Maître ?

R.·. Oui.

D.·. Comment est-il habillé ?

R.·. Or et Azur

D.·. Pourquoi me répondez-vous ainsi ?

R.·. C'est que lorsque Dieu apparut à Moïse, il lui apparut dans un buisson ardent dont le feu représente l'or et la fumée l'azur. C'est aussi allégorique au compas que le Grand Maître porte, dont la tête et couleur d'or et [les] pointes azurées en acier.

(Verso page 15)

 

D.·. Si un de vos fères était perdu, où le retrouveriez-vous ?

R.·. Entre l'équerre et le compas ou bien entre le baril et la poudre.

D.·. Pourquoi dites-vous que vous trouveriez vos frères dans ces endroits ?

R.·. Entre l'équerre et le compas est une allégorie qui démontre qu'un maçon doit toujours être équitable et compasser ses actions. Entre le baril et la poudre veut dire que sûrement je trouverais des Frères en Loge puisqu'il n'y a qu'en cet endroit que l'on se sert du terme de baril et poudre.

D.·. Où se tient votre Grand Maître en Loge ?

R.·. A l'Orient.

D.·.Pourquoi ?

R.·. Pour ouvrir la Loge et l'éclairer de ses sages conseils.

D.·. Où se tiennent les Survts.·. dans votre Loge?

R.·. A l'Occident.

D.·. Pourquoi ?

R.·. Pour veiller sur les ouvriers, les payer et les renvoyer contents.

D.·. N'y a til pas une autre raison ?

R.·. Si. Comme c'est à l'occident que le soleil termine la carrière du jour, les Survts.·. s'y tienneny pour fermer la Loge e ranger les outils.

D.·. Etes-vous Compagnon ?

R.·. Oui, je le suis.

D.·. Comment avez-vous été fait Compagnon ?

R.·. Par l'équerre, la lettre G et le compas.

D.·. Que signifie la lettre G ?

R.·. Géométrie ou cinquième des sciences.

D.·. Où avez-vous été constitué Compagnon et comment ?

R.·. A l'Orient, par deux fois trois coups.

D.·. Quel âge avez-vous ?

R.·. 5 ans passés.

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D.·. Pourquoi 5 ans passés ?

R.·. Parce qu'il fallait avoir 3 ans d'apprentissage et 2 ans de compagnonage auparavant de parvenir au grade de Maître.

D.·. Avez-vous travaillé et combien ?

R.·. Oui, du lundi au samedi soir.

D.·. Avez-vous été payé et où ?

R.·. Je suis content et j'ai été payé comme Apprenti la colonne Jakin et comme Compagnon à la colonne Booz et le Maître est payé à la Chambre du Milieu.

D.·. A qu'elle heure s'ouvrent vos Loges ?

R.·. A Midi plein.

D.·. A qu'elle heure se ferment-elles ?

R.·. A Minuit plein.

D.·. Où se tiennent les Apprentis en Loge ?

R.·. Au Nord.

D.·. Pourquoi ?

R.·. Parce que le Nord est un lieu moins éclairé et les Apprentis s'y tiennent pour, de là examiner le travail des Compagnons n'étant point encore en état de les suivre dans leurs ouvrages.

D.·. Où se tiennent donc les Compagnons ?

R.·. Ils sont dispersés par toute la Loge.

D.·. Pourquoi ?

R.·. Comme les Compagnons sont les ouvriers et qu'il faut que le travail se fasse partout, ils sont dispersés pour l'utilité de leurs ouvrages.

D.·. Qu'allez-vous faire en Loge ?

R.·. Vaincre nos passions, soumettre nos volontés et faire de nouveaux progrès dans l'Ordre.

D.·. Combien de sortes de Maçons y a-t-il et quels sont-ils ?

R.·. Deux sortes de Maçons [ceux] de théorie et ceux de pratique.

D.·. Quels sont ceux de théorie et ceux de pratique ?

R.·. Ceux de théorie sont ceux qui épurent leurs m¦urs, fuient le vice, font le bien et fuient le mal. Ceux de pratique élèvent des perpendiculaires sur leur base et tirent une muraille au cordeau.

 

Fin du Compagnon.

 

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