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Of grete lordys and maystrys also, That whose wol conne thys craft and com to astate, He most love wel God, and holy churche algate, And hys mayster also, that he ys wythe, Whersever he go, yn fylde or frythe; And thy felows thou love also, For that they craft wol that thou do. |
Par de grands seigneurs et maÓtres aussi. Que celui qui voudrait connaÓtre ce mÈtier et l'embrasser, Doit bien aimer Dieu et la sainte Èglise toujours, Et son maÓtre aussi avec qui il est, O˜ qu'il aille par champs ou par bois, Et aimes aussi tes compagnons, Car c'est ce que ton mÈtier veut que tu fasses. |
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That the mason worche apon the werk day, Also trwly, as he con or may, To deserve hys huyre for the halyday, And trwly to labrun on hys dede, Wel deserve to have hys mede. |
Que le maÁon travaille le jour ouvrables, Aussi consciencieusement qu'il le pourra, Afin de mÈriter son salaire pour le jour de repos, Car celui qui a vraiment fait son travail, MÈritera bien d'avoir sa rÈcompense. |
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With the prentes knowe hyt wele, Hys mayster conwsel he kepe and close, And hys felows by hys goode purpose; The prevetyse of the chamber telle he no man, Ny yn the logge whatsever they done; Whatsever thou heryst, or syste hem do, Tells hyt no mon, whersever thou go; The conwesel of halls, and zeke of bowre, Kepe hyt wel to gret honowre, Lest hyt wolde torne thyself to blame, And brynge the craft ynto gret schame. |
Avec le 'prentis, sachez le bien, Le conseil de son maÓtre il doit garder et cacher, Et de ses compagnons de bon grÈ; Des secrets de la chambre il ne parlera a nul homme, Ni de la loge quoi qu'ils y fassent; Quoi que tu entendes ou les vois faire, Ne le dis ý personne o˜ que tu ailles; Les propos dans la salle, et mÍme au bosquet, Gardes les bien pour ton grand honneur, Sans quoi cela tournera pour toi au bl’me, Et apportera au mÈtier grande honte. |
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That no mon to hys craft be false; Errour he schal maynteine none Azeynus the craft, but let hyt gone; Ny no pregedysse he schal not do To hys mayster, ny hys felows also; And thatzth the prentes be under awe, Zet he wolde have the same lawe. |
Que nul homme ý son mÈtier sera infidËle; Aucune erreur il n'entretiendra Contre le mÈtier, mais y renoncera; Ni aucun prÈjudice il causera A son maÓtre, ni a son compagnon; Et bien que le 'prentis soit tenu au respect, Il est toutefois soumis ý la mÍme loi. |
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That whenne the mason taketh hys pay Of the mayster, y-ordent to hym, Ful mekely y-take so most hyt byn; Zet most the mayster, by good resone, Warne hem lawfully byfore none, Zef he nulle okepye hem no more, As he hath y-done ther byfore; Azeynus thys ordyr he may not stryve, Zef he thenke wel for to thryve. |
Que lorsque le maÁon prendra sa paie Du maÓtre, qui lui est attribuÈ, Humblement acceptÈe elle doit Ítre; Cependant il est juste que le maÓtre, L'avertisse dans les formes avant midi, S'il n'a plus l'intention de l'employer, Comme il le faisait auparavant; Contre cet ordre il ne peut se dÈbattre, S'il rÈflÈchit bien c'est dans son intÈrÍt |
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Bothe to hye and eke to lowe, For such case hyt myzth befalle, Am nge the masonus, summe or alle, Throwghe envye, or dedly hate, Ofte aryseth ful gret debate. Thenne owyth the mason, zef that he may, Putte hem bothe under a day; But loveday zet schul they make none; Tyl that the werke day be clene a-gone; Apon the holyday ze mowe wel take Leyser y-nowzgth loveday to make, Lest that hyt wolde the werke day Latte here werke for suche afray; To suche ende thenne that hem drawe, That they stonde wel yn Goddes lawe. |
De tous grands et modestes, Car un tel cas pourrait arriver; Qu'entre quelques maÁons, sinon tous, Par envie ou haine mortelle, S'Èclate une grande dispute. Alors le maÁon doit, s'il le peut, Convoquer les deux parties un jour fixÈ; Mais ce jour-lý ils ne feront pas la paix, Avant que la journÈe de travail soit bien finie, Un jour de congÈ vous devez bien pouvoir trouver, Assez de loisir pour placer la réconciliation, De peur qu'en la plaçant un jour ouvré La dispute ne les empÍche de travailler; Faites en sorte qu'ils en finissent. De maniËre ý ce qu'ils demeurent bien dans la loi de Dieu. |
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Of wel longe lyf that God us lene, As hyt dyscryeth wel opunly, Thou schal not by thy maysters wyf ly, Ny by the felows, yn no maner wyse, Lest the craft wolde the despyse; Ny by the felows concubyne, No more thou woldest he dede by thyne. The peyne thereof let hyt be ser, That he prentes ful seven zer, Zef he forfete yn eny of hem, So y-chasted thenne most he ben; Ful mekele care myzth ther begynne, For suche a fowle dedely synne. |
Comment bien longue vie Dieu nous donne, Ainsi il le reconnaÓt bien clairement, Tu ne coucheras pas avec la femme de ton maÓtre, Ni de ton compagnon, en aucune maniËre, Sous peine d'encourir le mÈpris du mÈtier; Ni avec la concubine de ton compagnon, Pas plus que tu ne voudrais qu'il couche avec la tienne. La peine pour cela qu'on le sache bien, Est qu'il reste 'prentis sept annÈes pleines, Celui qui manque ý une de ces prescriptions Alors il doit Ítre ch’tiÈ; Car un grand souci pourrait naÓtre, D'un aussi odieux pÈchÈ mortel. |
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Zef thou hast y-taken any cure, Under thy mayster thou be trwe, For that pynt thou schalt never arewe; Atrwe medyater thou most nede be To thy mayster, and thy felows fre; Do trwly al....that thou myzth, To both partyes, and that ys good ryzth. |
Si tu as reÁu quelque charge, A ton maÓtre reste fidËlement soumis, Car ce point jamais tu ne le regretteras; Un fidËle mÈdiateur tu dois Ítre, Entre ton maÓtre et tes compagnons libres; Fais loyalement tout ce que tu peux, Envers les deux parties, et cela est bonne justice. |
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That he be stwarde of oure halle, Zef that ze ben yn chambur y-fere, Uchon serve other, with mylde chere; Jentul felows, ze moste hyt knowe, For to be stwardus alle o rowe, Weke after weke withoute dowte, Stwardus to ben so alle abowte, Lovelyche to serven uchon othur, As thawgh they were syster and brother; Ther schal never won on other costage Fre hymself to no vantage, But every mon schal be lyche fre Yn that costage, so moste hyt be; Loke that thou pay wele every mon algate, That thou hsat y-bowzht any vytayles ate, That no cravynge be y-mad to the, Ny to thy felows, yn no degre, To mon or to wommon, whether he be, Pay hem wel and trwly, for that wol we; Therof on thy felow trwe record thou take, For that good pay as thou dost make, Lest hyt wolde thy felowe schame, Any brynge thyself ynto gret blame. Zet good acowntes he most make Of suche godes as he hath y-take, Of thy felows goodes that thou hast spende, Wher, and how, and to what ende; Suche acowntes thou most come to, Whenne thy felows wollen that thou do. |
Qui est l'intendant de notre salle, Si vous vous trouvez en chambre ensemble, Servez vous l'un l'autre avec calme gaietÈ; Gentils compagnons, vous devez le savoir, Vous devez Ítre intendant chacun ý votre tour, Semaine aprËs semaine sans aucun doute, Tous doivent Ítre intendant ý leur tour, Pour servir les uns et les autres aimablement, Comme s'ils Ètaient s ur et frËre; Nul ne se permettra aux frais d'un autre De se libÈrer pour son avantage, Mais chaque homme aura la mÍme libertÈ Dans cette charge, comme il se doit; Veille ý bien payer tout homme toujours, A qui tu as achetÈ des victuailles, Afin qu'on ne te fasse aucune rÈclamation, Ni ý tes compagnons ý aucun titre, A tout homme ou femme, qui que ce soit, Paies les bien et honnÍtement, nous le voulons; A ton compagnon tu en rendras compte exacte, De ce bon paiement que tu as fait, De peur de le mettre dans l'embarras, Et de l'exposer ý un grand bl’me. Toutefois bon comptes il doit tenir De tous les biens qu'il aura acquis, Des dÈpenses que tu auras fait sur le bien de tes compagnons, Du lieu, des circonstances et de l'usage; De tels comptes tu dois rendre, Lorsque tes compagnons te les demandent. |
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To lyven withoute care and stryf; For and the mason lyve amysse, And yn hys werk be false, y-wysse, And thorwz suche a false skewysasyon May sclawndren hys felows oute reson, Throwz false sclawnder of suche fame May make the craft kachone blame. Zef he do the craft suche vylany, Do hym no favour thenne securly. Ny maynteine not hym yn wyked lyf, Lest hyt wolde turne to care and stryf; But zet hym ze schul not delayme, But that ze schullen hym constrayne, For to apere whersevor ze wylle, Whar that ze wolen, lowde, or stylle; To the nexte semble ze schul hym calle, To apere byfore hys felows alle, And but zef he wyl byfore hem pere, The crafte he moste nede forswere; He schal thenne be chasted after the lawe That was y-fownded by olde dawe. |
Comment vivre sans souci ni dispute; Si le maÁon mËne une vie mauvaise, Et dans son travail il est malhonnÍte, Et se cherche une mauvaise excuse Il pourra diffamer ses compagnons injustement, Par de telles calomnies inf’mes Attirer le bl’me sur le mÈtier. S'il dÈshonore ainsi le mÈtier, Vous ne devez alors lui faire aucune faveur, Ni le maintenir dans sa mauvaise vie, De peur que cela ne tourne en tracas et conflit; Mais ne lui laissez aucun sursis, Jusqu'ý ce que vous l'ayez constraint, A comparaÓtre o˜ bon vous semble, O˜ vous voudrez, de grÈ ou de force, A la prochaine assemblÈe vous le convoquerez, A comparaÓtre devant tout ses compagnons, Et s'il refuse de paraÓtre devant eux, Il lui faudrait renoncer au mÈtier; Il sera alors puni selon la loi Qui fut Ètablie dans les temps anciens. |
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As ze mowe knowe by good resoun; A mason, and he thys craft wel con, That syzth hys felow hewen on a ston, Amende hyt sone, zef that thou con, And teche hym thenne hyt to amende, That the lordys werke be not y-schende, And teche hym esely hyt to amende, With fayre wordes, that God the hath lende; For hys sake that sytte above, With swete wordes noresche hym love. |
Comme vous pouvez le comprendre par bonne raison; Un maÁon qui connaÓt bien son mÈtier, Qui voit son compagnon tailler une pierre, Et qu'il est sur le point d'abÓmer cette pierre, Reprends-la aussitÙt si tu le peux, Et montre-lui comment la corriger, Pour que l' oeuvre du seigneur ne soit pas abÓmÈ, Et montre-lui avec douceur comment la corriger, Avec de bonnes paroles, que Dieu te prÍte; Pour l'amour de celui que siËge lý-haut, Avec de douces paroles nourris son amitiÈ. |
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Ther as the semble y-hole schal be, Ther schul be maystrys and felows also, And other grete lordes mony mo; There schal be the scheref of that contre, And also the meyr of that syte, Knyztes and ther schul be, And other aldermen, as ze schul se; Suche ordynance as they maken there, They schul maynte hyt hol y-fere Azeynus that mon, whatsever he be, That longuth to the craft bothe fayr and free. Zef he any stryf azeynus hem make, Ynto here warde he schal be take. |
Lý o˜ l'assemblÈe se teindra, Il y aura des maÓtres et des compagnons aussi, Et d'autres grands seigneurs en grand nombre; Il y aura le shÈrif de cette contrÈe, Et aussi le maire de cette citÈ, Il y aura des chevaliers et des Ècuyers, Et aussi des Èchevins, comme vous le verrez; Toutes les ordonnances qu'ils prendrons lý, Ils s'accorderont pour les faire respecter, Contre tout homme, quel qu'il soit, Qui appartient au mÈtier beau et libre. S'il fait quelque querelle contre eux, Il sera arrÍtÈ et tenu sous garde. |
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He schal swere never to be no thef, Ny soker hym yn hys fals craft, For no good that he hath byraft, And thou mowe hyt knowe or syn, Nowther for hys good, ny for hys kyn. |
Il jurera de ne jamais voler, Ni d'aider celui dans cette mauvaise profession, Pour aucune part de son butin, Et tu dois le savoir ou alors pÈcher, Ni pour son bien, ni pour sa famille. |
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To hym that wold ben under awe; A good trwe othe he most ther swere To hys mayster and hys felows that ben there; He most be stedefast and trwe also To alle thys ordynance, whersever he go, And to hys lyge lord the kynge, To be trwe to hym, over alle thynge. And alle these poyntes hyr before To hem thou most nede by y-swore, And alle schul swere the same ogth Of the masonus, be they luf, ben they loght, To alle these poyntes hyr byfore, That hath ben ordeynt by ful good lore. And they schul enquere every mon On his party, as wyl as he con, Zef any mon mowe be y-fownde gulty Yn any of these poyntes spesyaly; And whad he be, let hym be sowzht, And to the semble let hym be browzht. |
Pour celui qui sera sous la crainte; Un bon et vrai serment il doit prÍter lý, A son maÓtre et ses compagnons qui sont lý; Il doit Ítre constant et fidËle aussi A toutes ces ordonnances, o˜ qu'il aille, Et a son seigneur lige le roi, De lui Ítre fidËle par-dessus tout. Et tous ces points ci-dessus A eux tu dois Ítre assermentÈ, Et tous prÍteront le mÍme serment Des maÁons, de grÈ ou de force. A tous ces points ci-dessus, Ainsi que l'a Ètablie une excellente tradition. Et ils enquÍteront sur chaque homme S'il les met en pratique de son mieux, Si un homme est reconnu coupable Sur l'un de ces points en particulier; Qu'on le recherche, quel qu'il soit, Et qu'il soit amenÈ devant l'assemblÈe. |
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For hem that schul ben ther y-swore, Suche ordyance at the semble wes layd Of grete lordes and maystres byforesayd; For thelke that be unbuxom, y-wysse, Azeynus the ordynance that ther ysse Of these artyculus, that were y-meved there, Of grete lordes and masonus al y-fere. And zef they ben y-preved opunly Byfore that semble, by an by, And for here gultes no mendys wol make, Thenne most they nede the craft they schul refuse, And swere hyt never more for to use. But zef that they wol mendys make, Azayn to the craft they schul never take; And zef that they nul not do so, The scheref schal come hem sone to, And putte here dodyes yn duppe prison, For the trespasse that they hav y-don, And take here goodes and here cattelle Ynto the kynges hond, everyt delle, And lete hem dwelle ther full stylle, Tyl hyt be oure lege kynges wylle. |
Pour ceux qui auront lý prÍtÈ serment, Cette ordonnance qui fut arrÍtÈe par l'assemblÈe De grands seigneurs et maÓtres dont on a parlÈ; Pour ceux qui soient dÈsobÈissants, je sais, A la prÈsente constitution, De ces articles qui y furent ÈdictÈs, Par de grands seigneurs et maÁons ensemble, Et si leurs fautes sont mises au jour Devant cette assemblÈe, tantÙt, Et s'ils ne veulent pas s'en corriger, Alors ils doivent abandonner le mÈtier; Et jurer de ne plus jamais l'exercer. Sauf s'ils acceptent de s'amender, Ils n'auront plus jamais part au mÈtier; Et s'ils refusaient de faire ainsi, Le shÈrif se saisira d'eux sans dÈlai, Et les mettra dans un profond cachot, A cause de leur transgression, Il confisquera leurs biens et leur bÈtail Au profit du roi, en totalitÈ, Et les y laissera aussi longtemps, Qu'il plaira ý notre lige le roi. |
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